ACHAT/VENTE
APPARTEMENTS

Saison 2022, préparation et calendrier 2023 : Loïc Bruni fait le bilan

Saison 2022, préparation et calendrier 2023 : Loïc Bruni fait le bilan

Au sortir d’une saison où il a terminé à la 14e place du classement général de la Coupe du monde et décroché un cinquième titre de champion du monde, Loïc Bruni fait le bilan de son année 2022. Il dresse aussi ses plans pour les prochains mois, et donne son avis sur le calendrier 2023 et ses nombreuses nouveautés.

Ce week-end, Loïc Bruni mettait un point final à sa saison 2022 avec le Red Bull Campo, compétition qu’il a organisée dans sa région d’origine, à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes). Dans cette course au format mass-start, où il part dernier et doit remonter un maximum des quelque 155 participants, le quintuple champion du monde a pris la 32e place. Détendu et souriant, le Français a pris le temps de dresser le bilan de sa saison 2022 et d’évoquer ses plans pour les mois à venir, jusqu’à la prochaine saison, qui démarrera en juin 2023.

Une saison 2022 compliquée, sauvée par un titre aux Mondiaux

« C’était une saison difficile. J’ai fait une très bonne préparation tout l’hiver. La première course a été frustrante, en France, je fais troisième mais je voulais faire mieux. Je voulais faire plus, mais j’en ai fait trop, et je me blesse à l’épaule. Je perds beaucoup à ce moment-là. Même si ce n’était pas une grosse blessure, je n’ai pas roulé pendant six semaines, je passais ma vie au kiné, c’était lourd. Quand je reviens, j’étais plutôt bien. Je finis 2e en Andorre, mais après, aux États-Unis, je suis contraint d’abandonner après une chute où je casse mes freins. Et au Canada je me ressors l’épaule. J’étais frustré, pas satisfait, pas dans une bonne spirale. Le focus des Gets est venu assez naturellement. Je l’avais construit comme un truc énorme. J’étais blessé, mais je me suis dit qu’il fallait tout faire pour y aller. Je n’avais rien à perdre de toute façon. C’est incroyable de voir le public français, mais c’est quand même du temps, de l’investissement. Mais cette fois je m’en foutais, je ne voulais pas m’en protéger, mais au contraire en profiter. Et au final, ce titre a sauvé ma saison. Quand tu ressors avec un maillot arc-en-ciel, tu oublies un peu les mauvais moments. Au final, on peut dire que c’est une saison en dents de scie, où j’ai appris beaucoup de choses, et où j’ai gagné la course qu’il fallait gagner. »

Le programme des 9 mois de préparation

« D’abord, on va partir en vacances, se reposer un peu, et bien planifier les évolutions du vélo. Je pense peut-être partir en Nouvelle-Zélande pour y travailler dessus. Mais en m’accordant quelques semaines intenses et d’autres de repos, en prenant le temps. Cela nous permettra de construire doucement le début de saison, qui sera très tardif, en juin. Je pense commencer à vraiment préparer la saison à partir de mi-novembre. On va rouler, faire du testing, mais avec tout ce temps de prépa il faudra aussi faire attention à la blessure.

Comme la majorité des descendeurs, je suis exigeant et j’ai besoin de varier les disciplines que je pratique à l’entraînement. Je fais de la moto, et tous types de vélo : route, enduro, cross, et même des sauts avec du 26 pouces. Et bien sûr, il y aura beaucoup de musculation. Personnellement, il a été question que je me fasse opérer de l’épaule, mais au final ça ne devrait pas se faire. En revanche, je sais que cette longue période va permettre à plusieurs coureurs de se remettre d’aplomb. C’est contraignant d’attendre, mais il y a aussi du positif. »

Son avis sur le calendrier 2023 et ses nombreuses nouveautés

« Avec ce calendrier plus resserré, qui commence en juin, je pense que ça sera très dur d’enchaîner. La descente est une discipline avec un programme lourd. Dès l’instant où l’on arrive sur le lieu de la manche de Coupe du monde, on découvre la piste à pied et ensuite toutes les journées sont énormes. On n’a pas le temps de se reposer ou de faire autre chose. Quand tu enchaînes deux ou trois étapes de suite, tu es vite fatigué. Le calendrier va finir super tard aussi, il faudra gérer la motivation. Quand tu arrives en octobre à Mont-Saint-Anne, au Canada, il peut même givrer la nuit. Donc ça va être difficile. On va essayer de faire ça bien. Dans tous les cas, les saisons ne sont jamais les mêmes, et il faut s’adapter, ça fait partie de la discipline. »

« Je ne connais pas du tout le nouveau spot de Loudenvielle. C’est dans les Pyrénées donc c’est cool, ça fait un nouvel endroit. Je sais que c’est une terre d’enduro, et que ça se passe bien là-bas. Même si je ne vois pas forcément pourquoi on mélange l’enduro et la descente dans ce nouveau calendrier. Je trouve que c’est compatible sans l’être vraiment. Ils ont beaucoup de spéciales, donc il faudra que les tracés ne se chevauchent pas avec celui de la descente. Ça va être intéressant de voir comment ça s’organise l’année prochaine. La est un gros pays du de descente, donc c’est bien qu’on puisse avoir deux épreuves de Coupe du monde et pas seulement une comme c’était le cas jusqu’ici. Dans l’absolu, je suis pour qu’il y ait plus de courses. Et je pense qu’on va partir progressivement dans cette direction. »

Quels objectifs pour 2023 ?

« C’est difficile de parler d’objectifs concrets aujourd’hui. Il y a plein de choses dans ma vie que j’ai envie de changer un peu, ou de faire mieux. Après, sur le «bike», on a le nouveau vélo donc j’espère qu’on va faire de belles choses avec ça parce que je pense qu’il y a le potentiel pour (sic). Ne pas se blesser, ou le moins possible, car ce n’est jamais facile, et continuer à vivre des moments magnifiques en comme ça a été le cas cette année. »

TEXTO PROPIETAT: https://www.lequipe.fr/Adrenaline/Vtt/Actualites/Saison-2022-preparation-et-calendrier-2023-loic-bruni-fait-le-bilan/1357312