ACHAT/VENTE
APPARTEMENTS

Acheteur-type d’un logement

En 2013, l’acheteur-type d’un logement a 37 ans, 51 978 euros d’apport et 4 500 euros net de revenus pour le foyer. C’est le constat dressé par Empruntis dans une étude révélée ce lundi par Le Parisien-Aujourd’hui en France. «Attention, il s’agit d’un portrait-robot», nuance Maël Bernier, porte-parole du courtier. Cela ne condamne pas pour autant à être locataire à vie. Il reste quelques les pistes à explorer pour acheter avec de petits moyens.

Financer son projetEn 2013, l'acheteur-type d'un logement a 37 ans, 51 978 euros d'apport et 4 500 euros net de revenus pour le foyer. C'est le constat dressé par Empruntis dans une étude révélée ce lundi par Le Parisien-Aujourd'hui en France.

«Les banques françaises n’ont jamais été aussi prudentes», souligne Maël Bernier. Il faut donc pouvoir les rassurer. «Le B.A BA est de pouvoir présenter un compte en banque très clean. Pas de découvert, pas de crédits revolving et surtout un sens de l’épargne. Quelqu’un qui a des petits moyens et qui arrive quand même à mettre de côté 80 euros par mois montrera au banquier qu’il est sérieux et sait gérer ses finances», explique-t-elle.

Pour ceux qui ont la chance de pouvoir être aidés, il faut également «jouer à fond la solidarité familiale», ajoute-t-elle. Un prêt, une donation ou même la création d’une Société civile immobilière (SCI) avec un parent sont des pistes à explorer. En effet, la constitution d’une SCI, dont le capital servira d’apport, permet à plusieurs acheteurs de se regrouper et d’augmenter ainsi leur capacité d’emprunt auprès des banques.

Acheter en groupe

Acheter à plusieurs n’est pas réservé aux proches parents. Des sites internet comme entreacheteurs.fr ou immoparticipatif.fr mettent en relation les candidats à l’achat groupé pour acquérir un terrain, une grande maison ou même un immeuble à moindres frais. Le projet de loi pour l'»accès au logement et un urbanisme rénové» contient d’ailleurs des dispositions destinées à encadrer les habitats participatifs avec deux statuts juridiques possibles, coopérative d’habitants ou société d’autopromotion.

Opter pour l’investissement locatif

S’il est impossible aujourd’hui d’acheter à Paris sans être en CDI et sans avoir un apport conséquent, s’orienter vers un investissement locatif ailleurs peut constituer une piste intéressante. «Il faut penser à sortir des très grandes villes en achetant dans une ville où les biens sont plus accessibles, conseille Maël Bernier. Une solution intéressante pour les jeunes acquéreurs, qui peuvent mettre leur bien en location pour l’autofinancer et pourront, au moment de la revente, se constituer un apport pour financer un futur achat».

Guetter les ventes aux enchères

Pourquoi ne pas inclure dans votre recherche les appartements vendus aux enchères? Les annonces sont consultables en ligne sur les sites Internet des chambres de notaires. Attention, contrairement à une vente «traditionnelle», «il n’existe aucun délai de rétractation ni de clause d’obtention de prêt», avertit Christine Duru, responsable adjointe des ventes aux enchères auprès de la chambre des notaires de Paris.

Il faut donc être sûr de soi, avoir déjà pris contact avec sa banque et avoir fixé par avance un plafond maximal. Le cahier des charges, qui stipule les clauses, conditions et frais inhérents à la est consultable en ligne ou directement auprès de l’étude concernée. Si vous remportez l’enchère, ne criez pas victoire pour autant. La vente peut en effet s’accompagner d’une clause de délai de surenchère, ce qui signifie qu’un autre acquéreur intéressé a dix jours pour surenchérir en proposant un montant au moins 10% plus élevé.

Réhabiliter un local commercial

Il est possible de faire de bonnes affaires en réhabilitant un local commercial en habitation. Hormis l’aspect financier, «ce type de bien présente souvent des volumes atypiques, des verrières, de grandes hauteurs sous plafond ainsi qu’une cave», énumère Mehdi Ben Yahmed, architecte. Au moment de la visite, il convient d’être particulièrement vigilant aux hauteurs, à la ventilation, à l’éclairage, pour être conforme au règlement sanitaire départemental qui fixe les conditions minimum des locaux habitables. «Le porteur du projet doit vérifier que le futur logement est bien desservi par les réseaux divers comme l’eau potable ou l’évacuation des eaux usées, les raccordements engendrant des surcoûts supplémentaires», souligne l’architecte.

Une fois ces conditions réunies, la première démarche à effectuer consiste à se renseigner auprès de sa mairie sur les règles d’urbanisme en vigueur fixées par le Plan local d’urbanisme ou la carte communale, ces documents pouvant prévoir des prescriptions particulières régissant les rez-de-chaussée de certains immeubles et interdire la transformation d’un local en logement. Une fois les renseignements pris, l’acquéreur potentiel devra se pencher sur le règlement de copropriété puis obtenir l’accord de l’assemblée générale sur les travaux prévus.

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